Confectionner un abat-jour

Si l’éclairage d’une pièce fait partie de l’harmonie décorative, l’aspect esthétique ne peut effacer la nécessité pratique. Le choix judicieux de la forme et de la constitution d’un abat jour repose sur la conjugaison de ces impératifs.

Habiller une armature
Tous les magasins spécialisés proposent une grande variété d’armatures pour abat-jour, dans des formes et dimensions très diverses. Cette diversité n’a d’égale que celle des matériaux employés pour habiller la carcasse.

Dimensions et matériaux
Les dimensions générales d’un abat-jour ne peuvent se déterminer qu’en fonction de celles du pied qu’il doit coiffer, du style général de ce pied, et de la pièce où la lampe doit être placée.

Le volume de l’abat-jour doit être proportionné à la hauteur du pied de lampe, mais la forme influe sur ce paramètre : un cône anglais ne donne pas la même impression de volume qu’un cylindre ou un dôme.

La règle empirique admise est que le plus grand diamètre de l’abat-jour doit être situé entre 110 et 140 % de la hauteur du pied.
Au-delà de 60 cm de diamètre, un abat-jour ne peut coiffer qu’un pied volumineux : potiche, bonbonne, dame-jeanne, etc.
Pour guider votre choix, confectionnez plusieurs patrons en papier, grossièrement agrafés ou assemblés par du ruban adhésif, et présentez les sur le pied de lampe allumé.
L’assise du pied doit aussi être prise en compte : une lampe légère au pied étroit ne peut supporter un abat jour très large sans risquer de chavirer.
Le matériau d’habillage peut être choisi avec la plus grande fantaisie, à condition qu’il s’harmonise avec le décor et l’ameublement de la pièce où la lampe sera placée.

Le papier est le plus couramment employé : du parchemin au papier japonais, en passant par les classiques bristols, papier peint, papier reliure et papier velours.
Les fibres végétales et animales (sisal, coton, laine brute, raphia) s’utilisent tissées ou en fils ; dans ce dernier cas, on peut incorporer des éléments décoratifs : feuilles mortes, fleurs séchées, etc.
Le tissu laisse une très large liberté à la créativité du décorateur amateur. Les tissus légers (soie, taffetas, tulle, etc.) doivent être montés sur une doublure pour une forme fronçée, ou collés sur un Rhodoïd pour une forme tendue. Les tissus épais (jute, lainages) se collent sur un Rhodoïd, opération simplifiée avec un tissu adhésif.
L’abat-jour conique
Le plus grand classique reste l’abat-jour conique revêtu de papier ou de tissu tendu. Dans le cas du tissu, vous pouvez reprendre celui employé pour la décoration de la pièce : rideaux, housses, voire celui des fauteuils ou des chaises.

La découpe de la garniture de la carcasse est un exercice de géométrie classique dont les règles sont rappelées ci-contre.

Confectionnez un patron en papier kraft, vous éviterez ainsi le risque de perdre le tissu ou le papier choisi pour l’habillage à cause d’une erreur de coupe.
N’oubliez pas les marges : sur les grands côtés, pour l’enrobage des cercles de l’armature (1 cm environ) et sur le petit côté, pour le recouvrement (1 à 2 cm selon le matériau).
Présentez le patron sur l’armature, maintenu par des pinces à linge, pour vérifier l’exactitude de la découpe.
L’habillage de l’armature s’effectue après avoir gainé les deux cercles, soit avec une bande d’adhésif, soit avec un ruban de passementerie enroulé et faufilé.

Présentez l’habillage pour vérifier encore une fois qu’il coiffe parfaitement l’armature.
Encollez la languette de recouvrement et donner à l’habillage sa forme définitive.
Encollez les deux cercles avec un filet de colle (cellulosique pour du papier, blanche pour du tissu) et collez l’habillage sur l’armature.
Finissez avec une bande d’habillage en haut et en bas.

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